lundi 3 mai 2010

La Logique De Conception Du Tableau De Flux

Le tableau des flux de trésorerie analyse la variation de trésorerie d'une période à l'autre à travers la contribution de chaque de cycle de l'entreprise (activité, investissement et financement) à cette variation.


Une articulation autour de la variation de trésorerie

L'objectif du tableau de flux de trésorerie est de présenter les flux par nature selon trois catégories distinctes afin d'aboutir à un document qui va permettre d'analyser l'évolution de la trésorerie sur une période comptable donnée. Ces trois catégories sont l'activité, l'investissement et le financement.

Le tableau des flux de trésorerie est bâti sur l'égalité suivante :


flux net de trésorerie généré par l'activité
+ Flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement
+ Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement
= Variation de trésorerie

La variation de trésorerie ainsi analysée doit se justifier par la différence entre la trésorerie à la clôture et la trésorerie à l'ouverture de la période.

Remarque :

Dans les comptes consolidés, cette dernière égalité est ajustée, le cas échéant, par l'incidence des variations de cours des devises (voir la fiche 8 du dossier).


Les flux de trésorerie liés à l'activité

Les flux de trésorerie liés à l'activité comprennent (OEC, avis 30 « Le tableau des flux de trésorerie », 1997) :

- les flux de trésorerie d'exploitation correspondant aux charges et produits d'exploitation monétaires, tels que les sommes encaissées auprès des clients (qui correspondent aux ventes) et les sommes versées aux fournisseurs et aux salariés (qui correspondent respectivement aux achats et aux frais de personnel) ;

- les autres encaissements et décaissements qu'il est possible de rattacher à l'activité, tels que les flux de trésorerie correspondant aux charges et produits financiers, aux charges et produits exceptionnels, à la participation des salariés et à l'impôt sur les sociétés (voir ci-après les précisions sur ces différents postes).

Les flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement

Il s'agit de l'acquisition et la cession d'actifs à long terme et de tout autre investissement (sauf ceux réalisés par location-financement) qui n'est pas inclus dans les équivalents de liquidités (CRC, règlt 99-02, § 4260).

Selon l'avis de l'Ordre des experts comptables, les flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement fournissent une mesure des sommes affectées au renouvellement et au développement de l'activité en vue de préserver ou d'accroître le niveau des flux futurs de trésorerie. À titre d'exemples, ils comprennent les encaissements et les décaissements pour :

- acquérir ou céder des immobilisations corporelles (terrains, constructions, matériel et outillage...) et incorporelles (marques, brevets...), y compris les immobilisations produites par l'entreprise et les frais de développement inscrits à l'actif ;

- acquérir ou céder une part du capital d'autres entreprises ;

- consentir des prêts ou des avances ou en obtenir le remboursement ;

- acquérir ou céder d'autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements, titres de placement exclus de la trésorerie...).

C'est également à ce niveau qu'intervient la prise en compte de l'incidence des variations de périmètre de consolidation, traitée dans la fiche 8 du dossier qui est consacrée aux spécificités du tableau consolidé.

Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Les activités de financement sont les activités qui entraînent des changements quant à l'ampleur et à la composition des capitaux propres et des capitaux empruntés de l'entreprise (CRC, règlt précité, § 4260).

La présentation distincte des flux de trésorerie liés aux opérations de financement permet d'identifier les sources de financement (augmentations de capital, nouveaux emprunts, subventions d'investissement...) et les décaissements y afférents (distribution de dividendes, remboursements d'emprunts...).

Quant aux intérêts sur emprunts, ils sont habituellement classés parmi les flux de trésorerie liés à l'activité, mais ils peuvent être présentés parmi les opérations de financement en tant qu'ils donnent la mesure du coût de financement de l'entreprise (OEC, avis précité).